Genre, Espèce et Individu

Définitions


Genre


Du Latin genus, generis : origine, puis manière. Dans le langage courant, on dit que deux objets sont du même genre quand ils ont en commun un certain nombre d’éléments considérés comme essentiels.
Signification biologique : Niveau hiérarchique de la classification des êtres vivants, regroupant des espèces étroitement apparentées par leur anatomie, leur origine et leur évolution. Les genres sont groupés en familles, dont le nom dérive généralement du nom de l’un des genres de cette famille (le genre choisi est le « genre type » de la famille).


Espèce


Elément de base de la classification des êtres vivants. La discipline scientifique qui a trait à la classification des espèces est la systématique. L’espèce est un sous-groupe du genre, elle spécifie le genre.
Une espèce se définit par deux critères : elle regroupe des individus très proches (mais pas forcément identiques) du point de vue de la morphologie, de l’habitat et du mode de vie et, second point, les membres d’une même espèce peuvent se reproduire entre eux, leur descendance étant féconde (on dit qu’ils sont interféconds), alors que les membres de deux espèces différentes peuvent au mieux produire des hybrides stériles.

Ce sont Platon et Aristote, dans l’Antiquité, qui les premiers évoquent la notion d’espèce « typologique ». Selon eux, une espèce représente une forme idéale, et les variations individuelles ne sont que l’expression d’une imperfection.
De même, la distinction entre genre et espèce est due à Aristote. L’espèce regroupe plusieurs individus caractérisés par une même forme, ce qui constitue leur différence spécifique. Contrairement au genre, l’espèce chez Aristote ne constitue pas une entité séparée car elle n’a d’être qu’en son application à un individu singulier.

Individu


Du latin individuus (« indivisible »), être biologique ou humain qui forme une unité distincte et qui ne peut être divisé sans être détruit.
Désigne un être vivant indivisible, qui a son unité propre, qui est organisé, qui agit dans une relative autonomie par rapport au milieu qui l’environne et par rapport aux autres individus de son espèce. L’individu entre dans l’extension d’une espèce. Il a la double caractéristique d’être anatomiquement isolé, et fonctionnellement autonome.
L’individu désigne plus spécialement l’être humain qui est à la fois une unité biologique et une unité sociale (la société est composée d’individus).
Les problèmes philosophiques que pose l’individu ont trait, d’une part, à son être et à son unité et, d’autre part, aux rapports qu’il entretient avec les ensembles dont il dépend.
Le mot « individu » désigne, dans Timée de Platon, une chose indivisible matériellement : on peut certes matériellement découper un corps, mais on n’a plus affaire à un individu, seulement à des morceaux de corps. L’indivisibilité à laquelle renvoie le terme est donc essentiellement conceptuelle, et dans une moindre mesure matérielle.

Pour Approfondir


Depuis Aristote, genre, espèce et individu sont trois niveaux de classification des êtres vivants.
Utilisés principalement en biologie, les notions d’individu, d’espèce et de genre sont des catégories qui servent à classer les êtres ou les phénomènes en allant de l’élément au tout qui le comprend.

Ces trois concepts présentent en effet une extension décroissante :

le genre est constitué par un groupe d’êtres ou d’objets possédant des caractères généraux communs. L’espèce forme, au sein d’un même genre, l’ensemble des individus ayant des caractères spécifiques communs (en biologie, les membres d’une même espèce peuvent se reproduire entre eux). L’individu est l’être singulier, d’une espèce déterminée. « Le genre contient plusieurs espèces et chaque espèce contient un nombre indéterminé d’individus ayant chacun leurs caractères individuels ou individuants. » Foulquié
Les individus humains font exception : nous appartenons tous au genre humain, sans qu’on puisse les répartir en espèces (Cf. Genèse 1, 20-27). La génétique du XXe siècle a démontré la non validité du concept de races humaines, les variantes de gènes dans les populations humaines ne permettent pas de classer les hommes en groupes homogènes.
Mais aussi parce que le racisme affirme l’existence de races humaines tout en leur conférant une hiérarchie. « Premièrement dans notre espèce, les races biologiques n’existent pas, ou n’existent plus. C’est par une ségrégation volontaire que l’homme pourrait créer de nouvelles races humaines comme il le fait périodiquement pour les animaux domestiques (…) Deuxièmement, il n’y a pas de groupe humain biologiquement supérieur ou inférieur ». Jaques Ruffié, De la biologie à la culture.

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